Techniciens biomédicaux, Infirmières, Ingénieurs biomédicaux, Cadres de santé et Médecins sont essentiels pour la bonne prise en charge du patient.

URGENCE AU BURKINA FASO - Octobre 2009

Coopération entre 2 associations pour une intervention urgente en dialyse après une catastrophe naturelle

Etat des lieux
Les 1er et 2 septembre 2009, de fortes pluies se sont abattues sur Ouagadougou (près de 300 mm d’eau en 12 heures alors que le Burkina Faso reçoit en moyenne 1 200 millimètres de précipitations par année). Lors d’une visite à l’hôpital de Yalgado Ouédraogo, le 1er septembre, le Premier ministre a souligné que le pays n’avait pas connu une tempête de cette ampleur depuis 1919. ».
OUAGADOUGOU, 8 septembre 2009 (IRIN) - Les récentes inondations ont provoqué la fermeture de l’hôpital principal du Burkina Faso, de nombreux services ont été anéantis et aussi les 2 centres de dialyse.
Lansande Bagagné, directeur général de l’hôpital, a dit à IRIN le 6 septembre que certains patients sous dialyse étaient dans un état critique, et avaient commencé à vomir au bout de plusieurs jours de traitement discontinu.
Au total, 50 patients sous dialyse ont dû interrompre leur traitement lorsque les appareils ont été détruits, a indiqué M. Traoré, du ministère de la Santé. « Nous ne savons plus quoi faire. Nous sommes désemparés. Aucune autre structure n’est suffisamment équipée pour les prendre en charge ».
Dès le lendemain, tout le personnel a participé à l’évacuation de l’eau et de la boue, au nettoyage et à la désinfection de l’ancienne unité de dialyse. Les techniciens de dialyse ont réussi à refaire fonctionner 3 générateurs sur les 19 existants (12 Gambro AK200 et 7 Fresenius 4008B). Tous les consommables étaient hors d’usage.
Pour faire face le personnel a pris des gardes de 24h pour dialyser un maximum de personnes dans la journée. La sélection se faisait d’après leur état général par le Professeur. Certains ont été très éprouvés. Nous saluons leur courage et leur esprit de solidarité!

Photo: Brahima Ouedraogo/IRIN
 
Action
 
Béatrice BUINOUD et Patricia DE PICCOLI ont été alertées (elles sont intervenues dans ce service en 2008), de l’état critique du centre de dialyse et bien sûr des dialysés. J’ai contacté le Pr LENGANI, néphrologue de l’hôpital. Après discussion, il est apparu que le plus important était d’avoir des générateurs supplémentaires en urgence :
L’association JIPSA SOLIDAR ne pouvant fournir les générateurs, j’ai contacté Mr POUZOULET président de l’association ATEM. Les générateurs étant disponibles, j’ai demandé qu’ils soient à disposition le plus rapidement possible.
 

3 jours seulement pour la préparation des générateurs Les 4 générateurs sont près à être envoyés

JIPSA SOLIDAR s’est occupé de coordonner l’envoi entre la France et le BURKINA FASO et c’est l’association ATEM qui a révisé et livré à AIR France Fret les 4 générateurs. Le coût a été de 2700 € avec 250 € par générateur pour dédommager les frais de l’association ATEM et 1700 € de frais d’envoi.

Grâce à notre action coordonnée, les 4 générateurs ont parfaitement démarré et le rythme est revenu à une dialyse tous les 6 jours.
 
Malheureusement, cela ne suffit pas car les malades sont très affaiblis, dans un état de sous-dialyse. Ils sont hypertendus, certains arrivent à la limite de l’OAP.
 
Il faut continuer notre action en envoyant d’autres générateurs et surtout du consommable pour que les dialysés reçoivent les 3 séances de dialyse par semaine.